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Site officiel de la Commune d'Arthez-de-Béarn

Patrimoine

Arthez de Béarn de par son histoire et son positionnement offre un patrimoine riche et diversifié.

En effet, Arthez de Béarn est un ancien village fortifié qui se trouve dans les coteaux béarnais, sur la voie du Puy en Velay menant à Saint Jacques de Compostelle. Ainsi, on trouve sur la commune une église et 3 chapelles romanes datant du XIIe siècle.

L'Église Saint Etienne :

L'église Saint Etienne date de 1887, elle a emprunté au château disparu un clocher-tour du XIIe siècle. Elle se trouve au cœur de la commune, entourée d'un jardin offrant une vue panoramique sur les Pyrénées et les communes aux alentours.

Non loin de là se trouve le Presbytère, rue Bergoué géré par  l'Association Diocésaine de Bayonne.

La chapelle de Caubin :

L'origine de Caubin est difficile à déterminer. Probablement construite sur l'ordre de Gaston IV de Béarn par les Chevaliers de Saint Jean de Jérusalem au retour de la première Croisade, « Espital de Calvi » voit le jour au alentour de 1160. Cette Commanderie richement dotée par les Chevaliers de Malte, va connaître une grande période de prospérité. Pendant tout le Moyen-Âge, Caubin constitue une étape important sur le chemin qui mène les pèlerins du Puy-en-Velay à Saint Jacques de Compostelle. Vers le milieu du XVIe siècle, Caubin devient le seul bastion officiel de l'ordre de Malte en Béarn. Le 15 août 1569, durant les guerres de religion, l'hôpital est détruit en grande partie. L'ordre de Malte rentre en possession de Caubin vers la fin du XVIe siècle mais la Commanderie ne se relèvera véritablement jamais de cette épreuve. Elle continuera à perdre de sa puissance jusqu'à la Révolution Française qui marquera la fin de la grande histoire de Caubin, dont il ne reste aujourd'hui que la chapelle, classée Monument historique.

Le trésor de Caubin réside tout d'abord dans l'enfeu (une niche) de style gothique flamboyant et le gisant qu'il contient. Ce monument unique en Béarn, a été construit en 1324 pour servir de tombeau au Baron Guilhem Arnaud d'Andoins, seigneur du pays. Au-dessus figurent les armes des Barons d'Andoins, qui devinrent les armoiries d'Arthez de Béarn. La cloche porte le millésime 1638 et l'inscription « Sancte Johannes-Baptista », en hommage au patron du Grand Ordre de Chevalerie.

En 1966 a été créée une association qui a entrepris de sauver le monument. Depuis sa restauration achevée en 1974, Les Amis de Caubin se sont consacrés à la redécouverte de l'histoire du pays et à l'animation de la chapelle. Aujourd'hui encore elle attire de nombreux pèlerins et visiteurs, mais également des manifestations culturelles tels que les Partitions Bucoliques (Concerts de musique classique), des concerts de chorales et spectacles divers lors des Journées du Patrimoine.

La chapelle de N'Haux :

La chapelle de N'Haux, est une chapelle romane (XIIe siècle) conservée dans un écrin de verdure d'une remarquable beauté.

La chapelle du Cagnès :

La Chapelle du Cagnès offre au visiteur une architecture sobre et typique de l'art Roman. On peut également observer  sur la façade Sud un corbeau et deux croix en relief, dont l'une est une croix de Lorraine inversée. On a retrouvé, non loin de la chapelle, des restes de vaisselles ainsi que des pierres taillées : cela laisse supposer qu'un bâtiment important se situait dans cette zone, sans doute un couvent. La couleur des quatre vitraux est symbolique et évoque les quatre âges de la vie : le bleu : la naissance, le vert : la jeunesse, le rouge : la maturité et le violet : la vieillesse. L'appentis préau abritait au début du XIXe siècle une école. Par la suite, la chapelle fut abandonnée et tombera en ruine. C'est en 1989 qu'un comité du quartier se constitue afin de sauver ce monument. Réalisée essentiellement par des bénévoles, la restauration de la chapelle est achevée en 2001.

Les fontaines :

Si l'on considère la position topographique d'Arthez-de-Béarn, c'est certainement grâce à la présence de nombreuses sources sur ces hauteurs que le village a pu se développer dés le Moyen-Âge. Jusqu'à il n'y a pas si longtemps, l'eau n'arrivait pas encore au robinet dans les maisons. Qu'elles soient des fontaines aménagées par les anciens ou seulement des bonnes sources naturelles connues et utilisées, en béarnais elles portent le même nom : "la houn". Certaines sont assorties de lavoirs et/ou d'abreuvoirs, elles pouvaient être abritées par des auvents en bois, toutes ont une histoire, chacune possède un charme unique...

Il y a huit anciennes fontaines publiques aménagées (classées d'Est en Ouest - localisation approximative) :

Houn de Caubin

Située à côté de la chapelle de Caubin, elle comprend plusieurs bassins, lavoirs et abreuvoirs. La citerne de captage de la source est un ouvrage qui fut réparé avec une petite voûte en béton armé, en partie brisée. Le réservoir est rempli de vase mais on peut apercevoir à l'intérieur un soubassement très ancien, de la même pierre que la chapelle.

Houn du Haü (quartier Bergoué versant Nord)

Elle possède un abreuvoir et un lavoir circulaire, partie qui est couverte par une dalle en béton de construction récente par rapport au lavoir lui-même, avec des planches à laver en pierres de taille. La citerne de captage, voûte plein cintre, est un ouvrage de construction assez ancienne et traditionnelle soignée, de même type que la plupart des autres "houns" : c'est à dire, un soubassement, en vieilles pierres taillées, faisant office de réservoir, coiffé d'une voûte maçonnée en "tuilons" assemblés au mortier de chaux. L'ouvrage est, la plupart du temps, encastré dans le talus d'une part, et d'autre part terminé par un pignon de façade en pierres avec le robinet public et, au dessus, une petite porte de visite du réservoir.

Houn de Cacareigt (quartier Bergoué versant Sud)

Elle est constituée de plusieurs bassins en escalier et d'une grande citerne refaite en béton au 20ème siècle. Située à proximité de la porte de Donis, sur le bord du chemin de Cacareigt, elle se trouve un peu en contrebas du presbytère. A l'origine, il n'y avait pas de lavoirs, seulement des abreuvoirs.

Houn Graüsse

Elle possède des lavoirs, mais pas d'abreuvoir. Située derrière la mairie, sur le chemin de ronde historique, elle est de construction ancienne et traditionnelle soignée, avec voûte en ogive surbaissée. Seule la partie haute de la citerne émerge encore du sol, de même pour les lavoirs situés de l'autre côté du chemin.

Houn d'Arget

Elle n'a ni lavoir, ni abreuvoir. Située derrière l'ancien temple (antérieurement couvent des Augustins), en contrebas du chemin de ronde, elle est de construction fort ancienne et traditionnelle soignée. La voûte interne du réservoir est très particulière, en forme d'ogive lancéolée fortement accentuée, bombée en fer à cheval à la base, inversée au sommet. Un poème à la gloire des temps heureux passés près de la fontaine d'Arget a été composé jadis par une Arthézienne ; en voici les premiers vers : « Cette fontaine s'appelle Arget. Elle est bordée de deux petits prés, ils sont un peu ombrageux... »

Houn de Cantina

Sans réservoir, la fontaine est publique, mais les lavoirs que tout le monde utilisait étaient situés de l'autre côté de la route, en contrebas, sur un terrain privé. La fontaine est située sur le bord de la route dans la côte de Cantina, route de Lacq. Jusqu'au début des années 1970, en cas de coupure d'eau persistante, les Arthéziens venaient s'y approvisionner.

Houn du Paü

Elle est située quartier Bourdalat, un peu à l'écart, entre le croisement de la route de Mesplède et le chemin du Canaillou, avec un lavoir autrefois couvert par un auvent sommaire, mais pas d'abreuvoir. La citerne est de construction ancienne et traditionnelle soignée, voûte en pyramide.

Houn du (ou des) Cagot(s)

C'est la plus ancienne de toutes, répertoriée pour sa valeur historique. La fontaine, située quartier Bourdalat, derrière la gendarmerie, a été restaurée par un chantier international de jeunes "Concordia", durant l'été 2010. Du double bassin primitif, divisé aux deux tiers / un tiers, seul le plus grand, celui de gauche, subsiste. En face, la citerne de captage de la source a totalement été enfouie, et les lavoirs à côté étaient autrefois couverts par un bel ouvrage de charpente traditionnelle.

Quelques sources naturelles d'usage populaire :

  • la houn de Coudole ;
  • la houn de Counte (quartier N'haux) ;
  • la houn de Guichot (à Canarde) ;
  • la houn de Lagourgue (à Baleix) ;
  • la houn dou Mount (haut de Puyet - abreuvoirs) ;
  • la houn dou Palouquè ;
  • la houn de Pérès (se jette dans un ruisseau nommé "Hasa dou Bascou") ;
  • la houn de Pénégre (principale source du Bourdet, affluent de l'Aubin dans la plaine de N'haux) ;
  • la houn de Peyroulet (fontaine naturelle) ;
  • la houn dous arrousès ;
  • la houn dou Roy.

Cette dernière doit son nom à une légende. Ce serait l'endroit où la garde du roi faisait s'abreuver les chevaux lors des parties de chasse. Un peu à l'écart du Cami-Salié originel (chemin du sel proto-historique), elle se situe à l'extrême sud d'Arthez-de-Béarn, sur une parcelle aujourd'hui du site du bassin d'écrêtage des crues de la Geüle. À noter que la source fut captée (ainsi que celle du Palouquè) dans les années 1950 pour la construction du premier réseau d'adduction d'eau courante à Arthez-de-Béarn. Depuis lors, l'eau arrive au robinet dans les habitations. Un ouvrier qui participa à la construction de l'ouvrage aujourd'hui démoli, affirmait que l'exsurgence y était si large et si abondante, que seule une petite partie fut réellement captée. En effet, le savoir populaire enseigne que la Geüle toute proche où se jette la source du roy, n'a jamais connu de sécheresse complète en aval de cet endroit. Une autre particularité vient de la dialectique locale ancestrale qui rapporte avec précision la houn dou roy et non pas rey ce qui devrait être, pourtant, la traduction exacte du mot roi.

Il existe également quatre anciens puits publics, sur l'axe de la Carrère :

  • le vieux puits du centre, aujourd'hui bien mis en valeur sur la place de la Mairie, mais qui n'a jamais été vu en service ;
  • le puits du Bourdalat, à proximité de la porte des Augustins ;
  • le puits du Palais, au coin de la place des ormeaux, fonctionnel jusque dans les années 1980.
  • le puits du Bergoué, en face la maison Lamigou sur le bord de la route (recouvert par le bitume)